Extrait de l'allocation du Président de la République à l'audience solennelle de la Cour Suprême le 26 octobre 2017.
<< Mesdames et Messieurs,
Notre justice nécessite de profondes réformes pour pouvoir répondre efficacement aux attentes de nos concitoyens qui aspirent au bien-être économique, social et à une plus grande sécurité juridique.
J’ai bon espoir que ces réformes verront le jour dans un pays comme le nôtre qui nourrit de grandes ambitions démocratiques.
<<La démocratie et l’Etat de droit ne sauraient s’affranchir d’une justice efficace, forte, crédible et indépendante.
C’est dans cette optique que la Constitution du 11 décembre 1990 a fait de la justice, l’épine dorsale de notre système de gouvernance et le pilier fondamental de l’édifice démocratique.
Mais s’il est vrai que chaque système judiciaire national a sa spécificité, la finalité de tout système judiciaire fondé sur les principes démocratiques reste la même, à savoir, garantir la sécurité et la paix sociale.
Quand cette finalité est atteinte, la justice devient une justice universelle, ouverte sur le monde et donc favorable à l’accueil, d’où qu’ils viennent, d’hommes et de femmes de bonne volonté qui aspirent à une justice de sécurité pour investir et développer leurs affaires en toute sérénité.
En effet, le réflexe naturel de tout homme qui veut agir en dehors de son territoire originel est d’évaluer les risques, pas forcément économiques, mais surtout sécuritaires au plan juridique.
C’est cela qui assure la confiance nécessaire pour agir en territoire peu connu ou inconnu.>>
<<Mesdames et Messieurs,
Nul n’ignore que nos concitoyens doutent, de plus en plus, de l’impartialité de leur justice et de sa capacité à répondre efficacement et promptement à leurs attentes et à leurs besoins de justice.
Il leur arrive même d’hésiter à recourir à la justice dans des situations qui l’exigent pourtant.
Les nombreux dysfonctionnements, l’imprévisibilité des temps d’attente des décisions rendues par nos juridictions ainsi que l’indélicatesse de certains des animateurs de l’appareil judiciaire sont autant de maux qui minent la justice de notre pays et renforcent le doute dans l’esprit de nos compatriotes sur la capacité de notre justice à dire le droit, rien que le droit.
Nos concitoyens estiment à raison, que notre justice est fortement soumise aux pressions de toutes natures et surtout à celle de l’argent.
Ce sentiment d’une justice en panne est aux antipodes des légitimes attentes de nos concitoyens qui demandent seulement que justice leur soit rendue.
Cet état de chose interpelle nos consciences individuelles et collectives quant à l’avenir de notre pays.
Il nous faut, sans relâche, œuvrer pour une justice diligente, crédible et impartiale, de nature à susciter l’engouement des partenaires à nous accompagner dans notre marche vers le développement intégral.
Je me satisfais toutefois de savoir qu’il existe dans notre pays, un grand nombre d’excellents magistrats attachés aux vertus cardinales de conscience professionnelle aigue, de rigueur, d’intégrité, de discrétion, d’obligation de réserve, d’éthique et de probité dans leur office qu’ils exercent à la mesure de la dimension sacerdotale.
Qu’ils soient félicités et encouragés. Je ne doute pas de leur persévérance à jouer ce rôle de sentinelles de l’Etat de droit.
Vive l’Etat de droit !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.>>
<< Mesdames et Messieurs,
Notre justice nécessite de profondes réformes pour pouvoir répondre efficacement aux attentes de nos concitoyens qui aspirent au bien-être économique, social et à une plus grande sécurité juridique.
J’ai bon espoir que ces réformes verront le jour dans un pays comme le nôtre qui nourrit de grandes ambitions démocratiques.
<<La démocratie et l’Etat de droit ne sauraient s’affranchir d’une justice efficace, forte, crédible et indépendante.
C’est dans cette optique que la Constitution du 11 décembre 1990 a fait de la justice, l’épine dorsale de notre système de gouvernance et le pilier fondamental de l’édifice démocratique.
Mais s’il est vrai que chaque système judiciaire national a sa spécificité, la finalité de tout système judiciaire fondé sur les principes démocratiques reste la même, à savoir, garantir la sécurité et la paix sociale.
Quand cette finalité est atteinte, la justice devient une justice universelle, ouverte sur le monde et donc favorable à l’accueil, d’où qu’ils viennent, d’hommes et de femmes de bonne volonté qui aspirent à une justice de sécurité pour investir et développer leurs affaires en toute sérénité.
En effet, le réflexe naturel de tout homme qui veut agir en dehors de son territoire originel est d’évaluer les risques, pas forcément économiques, mais surtout sécuritaires au plan juridique.
C’est cela qui assure la confiance nécessaire pour agir en territoire peu connu ou inconnu.>>
<<Mesdames et Messieurs,
Nul n’ignore que nos concitoyens doutent, de plus en plus, de l’impartialité de leur justice et de sa capacité à répondre efficacement et promptement à leurs attentes et à leurs besoins de justice.
Il leur arrive même d’hésiter à recourir à la justice dans des situations qui l’exigent pourtant.
Les nombreux dysfonctionnements, l’imprévisibilité des temps d’attente des décisions rendues par nos juridictions ainsi que l’indélicatesse de certains des animateurs de l’appareil judiciaire sont autant de maux qui minent la justice de notre pays et renforcent le doute dans l’esprit de nos compatriotes sur la capacité de notre justice à dire le droit, rien que le droit.
Nos concitoyens estiment à raison, que notre justice est fortement soumise aux pressions de toutes natures et surtout à celle de l’argent.
Ce sentiment d’une justice en panne est aux antipodes des légitimes attentes de nos concitoyens qui demandent seulement que justice leur soit rendue.
Cet état de chose interpelle nos consciences individuelles et collectives quant à l’avenir de notre pays.
Il nous faut, sans relâche, œuvrer pour une justice diligente, crédible et impartiale, de nature à susciter l’engouement des partenaires à nous accompagner dans notre marche vers le développement intégral.
Je me satisfais toutefois de savoir qu’il existe dans notre pays, un grand nombre d’excellents magistrats attachés aux vertus cardinales de conscience professionnelle aigue, de rigueur, d’intégrité, de discrétion, d’obligation de réserve, d’éthique et de probité dans leur office qu’ils exercent à la mesure de la dimension sacerdotale.
Qu’ils soient félicités et encouragés. Je ne doute pas de leur persévérance à jouer ce rôle de sentinelles de l’Etat de droit.
Vive l’Etat de droit !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.>>
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