À qui la faute si les actes de détournement et de corruption demeurent impunis au Bénin ?
Les extraits que vous allez lire dans ce rappel sont tirés du Mémorandum de Mr Soulé Mana LAWANI, ancien Ministre de l'économie et des finances du Bénin. Les faits remontent aux années 2007 et 2008 et ont trait à l'organisation du 10eme sommet de la Censad.
EXTRAIT 1:
<<Dans le cadre des préparatifs du Sommet CEN SAD, l’Etat a cédé des fonds de terre situés à l’ex Champ de Tirs d’Agblangandan et à la Plage Cotonou Ouest à des promoteurs immobiliers.
L’attribution des parcelles a été faite par le Ministre en charge de l’Urbanisme sur instructions exclusives du Chef de l’Etat.
Les terrains ont été cédés à des prix très bas et certaines sociétés, connues pour leur proxim ité avec le Chef de l’Etat, ont été particulièrement favorisées.
Au total, environ 370 696 mètres carrés ont été vendus à 694 757 800 FCFA, soit 1875 FCFA le mètre carré dans Cotonou ville. C’est vraiment cadeau car le mètre carré d’un bas fond coûte aujourd’hui plus de cent fois plus cher à Cotonou. A titre de comparaison dans la zone de Plage Cotonou Ouest, le Groupe LAAICO a acheté un domaine privé de 50 000 mètres carrés (5 ha) à 5 milliards FCFA.
En dehors des fonds de terre cédés à des prix très bas, les promoteurs du programme CEN SAD ont aussi bénéficié d’exonérations et de diverses autres facilités pour la construction de villas.
Au finish, les promoteurs ont vendu les villas à des prix très élevés, faisant ainsi des bénéfices sur le dos de l’Etat qui n’a rien gagné en fin de compte.>>
EXTRAIT 2:
<<Aménagement et équipement du palais des hôtes de marque.
Certaines surfacturations ont été relevées comme une paire de gants pour motard à 90 000 FCFA et un imperméable (pantalon et chemise) en nylon simple à 400000 FCFA.
Le coût total des marchés de réhabilitation et d’ameublement est de 6429207327 FCFA dont 5 168 582 095 FCFA pour les travaux de réhabilitation et 1 260 625 232 FCFA pour le mobilier, l’espace vert, la construction des salles de presse, les objets, les rideaux, la reprise du hall principal du CIC effondré, les équipements complémentaires de sonorisation, etc.
L’IGE a relevé des irrégularités dans l’attribution des marchés et l’exécution des travaux. Elle a fait réaliser une contre expertise financière qui a révélé des surfacturations estimées à 2 106 367 535 FCFA qui ne sont étayées par aucune preuve matérielle.>>
Source: Mémorandum de Soule Mana Lawani, août 2010.
CERICAD.
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